COVID-19 : La commande publique dans le secteur du Second Œuvre
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- Marketing Vecteurplus
Chaque année électorale est ressentie significativement par les acteurs de la commande publique. En effet, ces transitions s’accompagnent bien souvent d’une baisse de la publication des marchés publics. Ainsi, en ce début d’année 2020, le secteur du second œuvre connaissait déjà sur les deux premiers mois de l’année une baisse de 14% en volume et de 17% en valeur. Cette baisse s’est accentuée avec la crise sanitaire du COVID-19 entraînant une diminution tous secteurs confondus de 57% des publications d’appels d’offres dès la semaine 12 et de 59% pour le secteur de la construction. C’est à partir de la semaine 14 que ce secteur a légèrement repris des couleurs.
Intéressons-nous particulièrement aux chiffres et progressions liés aux second œuvre durant cette période particulière.
L’analyse que nous vous proposons porte sur l’ensemble des Appels d’offres publiés en France sur les semaines 12 à 18 par rapport à la moyenne des semaines 6 à 11, segmentés par type d’acheteur et par région d’exécution.
Une légère reprise malgré les jours fériés
Sur la période de confinement (semaine 12 à 18), le second œuvre affichait un niveau d’activité à 67% de son niveau habituel pré-confinement (semaine 6 à 11). Après une forte chute dès les premiers jours du confinement, la commande publique dans le secteur a repris des couleurs à partir de la semaine 15. Les volumes plus faibles en semaines 16 et 18 témoignent de l’impact des jours fériés, constaté dans la majorité des secteurs.
Le Pôle Local confirme sa relance
Le Pôle local engage la meilleure reprise du secteur affichant en semaine 18, un niveau de commande à 60% de son activité habituelle pré-crise. Par ailleurs, cet acheteur représentait en 2019, 48% de la commande publique en volume et 38% en valeur.
Les Opérateurs Publics et Conseils Territoriaux peinent à atteindre la moitié de leur activité habituelle. Ainsi, en semaine 18, ils affichent respectivement 39% et 49% de leur niveau habituel de marchés publiés.
Un impact disparate selon les régions
La Corse est fortement touchée par la crise et ne parvient pas à retrouver un niveau d’activité normale, si bien qu’elle réalise seulement 28% de son activité habituelle. La semaine 13 est marquée par une chute vertigineuse de 80% du nombre de marchés par rapport au nombre moyen de marchés entre la semaine 6 et la semaine 11.
La Bretagne, la Bourgogne-Franche-Comté, les Pays-de-la-Loire et les Hauts-de-France n’atteignent pas 50% de leur activité.
En revanche, l’Île-de-France et le grand-Est, pourtant touchés par la pandémie, retrouvent progressivement un niveau habituel d’activité.